Information importante sur les fonds H2O

Information importante sur les fonds H2O

La presse professionnelle a relayé un certain nombre d’interrogations concernant notamment la liquidité d’actifs sélectionnés par la société de gestion H2O Asset Management. Cette dernière se veut toutefois rassurante. À lire attentivement si vous détenez l’un de ces supports via votre contrat.

Loin de nous l’idée de crier au loup. Mais il y a des informations à côté desquelles il ne faut pas passer. Il y a quelques jours, certains fonds de la société de gestion H2O Asset Management ont été pointés du doigt notamment pour un risque d’illiquidité des investissements.

En effet, dans le cadre des fonds tels que H2O Adagio, H2O Allegro ou H2O Multibonds, la société de gestion a recours à des titres de dette privée. Cela signifie qu’elle acquiert des obligations d’entreprises non notées*. Et ce sont ces actifs qui sont au cœur des débats, car leur liquidité serait insuffisante.

Par ailleurs, il est reproché à la société de gestion d’avoir sélectionné des obligations dont les entreprises sont toutes liées à un certain Lars Windhorst, financier allemand qualifié de « sulfureux » par la presse.

La société Morningstar a dans ce cadre suspendu sa notation du fonds H2O Allegro et indique sur son site : « Le fonds a aussi pris une exposition modeste aux obligations privées, représentant 7,35% des actifs à fin février 2019 - que les gérants décrivent comme une « stratégie de diversification ». Au sein de cette poche, 4,2% des actifs sont investis dans des obligations illiquides émises par des sociétés contrôlées par le financier allemand Lars Windhorst. Si cette poche est relativement limitée en taille, et si nous ne pensons pas qu'elle pose un risque immédiat pour la performance du fonds, la concentration des placements sur une série de sociétés liées au même individu est une source d'inquiétude ».

Les réponses de la société de gestion et de Natixis, sa société mère

Face au déferlement médiatique, H2O Asset Management a rappelé dans un communiqué du 20 juin 2019 que les positions évoquées « sont marginales » et « calibrées en fonction du niveau de risque des portefeuilles, à hauteur de 5% de l’actif net pour les produits les plus défensifs, et autour de 10% pour les fonds avec des budgets de risque plus significatifs ». Selon les données communiquées par la structure, ces titres privés représentent en effet de 0,20% à 2,70% de l’actif net des fonds.

La société de gestion ajoute : « Ces placements privés sont « liés à Lars Windhorst » dans la mesure où ils nous ont été proposés par Lars Windhorst, dont la société, Tennor Holding (anciennement Sapinda Holdings), détient les actions des sociétés émettrices (…). Les placements privés, auxquels les fonds H2O sont exposés, concernent des sociétés européennes totalement indépendantes, allant d’un fabricant d’équipement médical allemand à un fabricant italien de lingerie de luxe, en passant par la diffusion cinématographique, l’exploitation pétrolière, l’immobilier et l’e-commerce. En conséquence, ils exposent les fonds à un portefeuille d'obligations à court terme à haut rendement, très diversifiées, qui peuvent être détenues jusqu'à maturité ou être traitées dans le marché, quand bien même, celles-ci nous ont été présentées par un apporteur d’affaire unique ».

De son côté, Natixis, à qui est adossée H2O Asset Management, a réaffirmé le 24 juin 2019 son soutien à la société de gestion et s’est montrée rassurante : « La liquidité de ces titres est assurée et permettra de faire face à d’éventuels retraits supplémentaires si certains clients, préoccupés par le bruit médiatique, décidaient de vendre une partie de leurs fonds. Par ailleurs, les moteurs de performance de long terme des fonds de H2O AM, démontrés depuis de nombreuses années au bénéfice de nos clients, demeurent intacts puisqu’ils n’étaient pas liés à ce type d’investissement ».

*Les obligations, privées ou souveraines, peuvent être classées par des agences de notation, telles que Standard & Poor’s ou encore Moody’s. Une obligation sera notée AAA si son émetteur est jugé sain et présente une excellente situation financière. Par conséquent, son risque de défaut sera faible. À l’inverse, une obligation notée B ou C présente un risque plus élevé, avec un défaut de l’émetteur probable. En contrepartie du risque supplémentaire, ces obligations sont émises à des taux de rendement supérieurs (cette rémunération du risque pris est appelée « prime de risque »). La notation donne donc un indicateur du niveau de risque lié à l’obligation. Mais tous les emprunts émis ne sont pas passés au crible par les agences de notation, et donc certains titres ne sont pas notés. Le risque est alors évalué par l’acquéreur.

AVERTISSEMENT : Il existe un risque de perte en capital sur les sommes investies sur les unités de compte. L’entreprise d’assurance ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d'actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les performances indiquées dans les différents documents (DICI, reporting...) sont nettes des frais de gestion du support concerné et brutes des frais de gestion du contrat.

Mis à jour le 25/06/2019

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