Assurance vie et unités de compte : la devinette du jour

Assurance vie et unités de compte : la devinette du jour

D’après une étude publiée(1) en avril dernier par l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de résolution), les versements en assurance vie se sont massivement dirigés vers les unités de compte en 2021. En revanche, l’ACPR nous apprend que les arbitrages se sont plutôt orientés vers les fonds en euros. Pour quelles raisons d’après-vous ? Des idées ?

 

Pas de doute, l’année 2021 a été celle des unités de compte(2).

Selon les chiffres communiqués par l’ACPR(1), les unités de compte(2) des contrats d’assurance vie affichent fièrement une collecte nette positive de 30,6 milliards d’euros. Soit 28% de plus que l’année précédente. Les fonds en euros, eux, font grise mine. Ils finissent de nouveau l’année 2021 en collecte négative (-12,3 milliards d’euros).

L’ACPR évoque plusieurs raisons pour justifier ce dynamisme exceptionnel des supports en unités de compte(2), à commencer par les assureurs qui développent des stratégies incitant les assurés à investir dans des unités de compte(2) (exemples : bonus de rendement des fonds en euros, contraintes d’accès aux fonds en euros, enrichissement de l’offre financière…). Et puis n’oublions pas que l’amélioration des perspectives économiques en 2021, ainsi que le fort rebond des marchés financiers cette même année ont été de formidables facteurs de soutien.

Si la collecte s’est massivement greffée sur les unités de compte en 2021, l’ACPR fait savoir que les arbitrages se sont, eux, majoritairement orientés vers les supports en euros, à hauteur de 5,7 milliards d’euros. Comment expliquer cette situation qui semble de prime abord paradoxale ?

Les détenteurs de contrats d’assurance vie n’auraient-ils pas voulu profiter des marchés haussiers en modifiant la répartition de leur allocation d’actifs ?

L’ACPR fournit plusieurs explications, au premier rang desquelles l’activation des options de gestion.

Avec la bonne orientation des marchés financiers, les options de « sécurisation des plus-values » se sont plus facilement déclenchées, arbitrant alors automatiquement le gain perçu vers le fonds en euros. L’option « rééquilibrage automatique » a pu aussi s’allumer dans le contexte. Pour rappel, cet outil permet de revenir à une allocation cible prédéterminée en cas de déviations des marchés financiers.

Autre raison avancée par l’ACPR : l’arrivée à l’échéance de certains produits structurés ou bien encore leur remboursement anticipé.

Enfin, ces arbitrages en faveur des fonds en euros pourraient se justifier par le vieillissement des contrats en gestion pilotée. Certains mandats de gestion réduisant le niveau de risque au fur et à mesure que l’horizon d’investissement approche.

(1)Source : ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de résolution) – Analyses et synthèses n°133 – 2022. Le marché de l’assurance vie en 2021 - 4 avril 2022.
(2)AVERTISSEMENT : Il existe un risque de perte en capital sur les sommes investies sur les unités de compte. L’entreprise d’assurance ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d'actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Mis à jour le 28/02/2023

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