Assurance vie : quel rendement pour votre fonds en euros en 2019 ?

Assurance vie : quel rendement pour votre fonds en euros en 2019 ?

À mi-année, les performances de la plupart des classes d’actifs dans le monde sont remarquables. Qu’en sera-t-il du fonds en euros de votre contrat d’assurance vie en 2019 ?

Avec 1,80% de rendement moyen (selon le chiffre de la Fédération Française de l’Assurance), nets de frais de gestion et bruts de prélèvement sociaux (17,20%), le fonds en euros a été le grand gagnant de 2018, année qui a vu la plupart des classes d’actifs dans le monde baisser (-11% pour le CAC 40 à titre d’exemple). Mieux encore, certains supports en euros proposés par Assurancevie.com dépassent largement ce chiffre. Il est toutefois rappelé que les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs et ne sont pas constants dans le temps.

Alors à quoi faut-il s’attendre cette année ? Sauf grosse surprise, 2019 ne devrait pas voir le rendement moyen progresser. Pour trouver une explication, un simple regard du côté des taux d’intérêt suffit car un fonds en euros est en moyenne composé de 80% de titres obligataires (dont deux tiers d’entreprises et un tiers d’États). Début juillet, la France empruntait à un taux d’intérêt négatif (-0,05%) sur une maturité de dix ans. Dit autrement, les investisseurs acceptent de perdre de l’argent pour faire crédit à l’État français ! Une situation inédite. Pour mémoire, 10 ans plus tôt, en pleine tempête financière, l’OAT 10 ans évoluait à plus de 4%. La conséquence de cette détente des taux est inespérée pour les finances de l’État qui doit emprunter sur les marchés obligataires la somme de 200 milliards d’euros en 2019. Mais elle est beaucoup moins satisfaisante pour les épargnants, friands d’assurance vie et surtout adeptes du fonds en euros (80% de l’encours et 77% des versements sur les cinq premiers mois de l’année 2019).

Vers un rendement stable en 2019 ?

Heureusement, les assureurs disposent encore d’un stock d’anciennes obligations rémunératrices et privilégient aujourd’hui largement les titres d’entreprises au détriment des États qui n’offrent plus de rendement. Avec des marchés en actions euphoriques à mi-parcours (jusqu’à + 20% sur les grands indices internationaux depuis le 1er janvier), la part investie en actions (8% en moyenne) devrait soutenir très significativement la performance de l’actif général des assureurs. La part investie en immobilier (6% en moyenne) dont les prix poursuivent leur folle ascension dans les zones tendues, devrait également contribuer très positivement au rendement 2019. Enfin, il n’est pas à exclure non plus que, malgré le faible niveau des taux d’intérêt et malgré la baisse de l’inflation, certains établissements piochent dès cette année dans les quelques 50 milliards d’euros de réserves de rendement, appelées provision pour participation aux bénéfices ou provision pour participation aux excédents, constituées au fil du temps. De belles surprises pourraient alors intervenir.

Au final, les facteurs négatifs et positifs devraient s’équilibrer et il est probable que le rendement moyen du marché soit très proche de celui de 2018. Les meilleurs contrats devraient eux encore dépasser les 2% de rendement.

Mis à jour le 17/12/2019

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