Assurance vie : tout savoir sur l'avance !

Assurance vie : tout savoir sur l'avance !

Titulaire d’un contrat d’assurance vie, vous avez besoin de liquidités pour quelques mois ? Pensez à l’avance ! Proposée par votre assureur, cette solution est souvent plus avantageuse qu’un retrait ou un crédit à la consommation. Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur l’avance !

Lorsque l’on souhaite combler un besoin temporaire de liquidités on a généralement deux réflexes : utiliser une partie de son épargne financière, souvent constituée au sein d’un contrat d’assurance vie, ou solliciter un crédit à la consommation.

Malheureusement la première solution a un impact fiscal et financier non négligeable et la seconde n’est pas particulièrement bon marché, les taux d'intérêts appliqués étant élevés.

Une solution intermédiaire consiste à bénéficier d’une avance adossée à son contrat d’assurance vie. Il s’agit en réalité d’un prêt in fine que l’assureur vous consent, moyennant des intérêts, sur une période de trois ans maximum, renouvelable une ou deux fois selon les compagnies d'assurance.

Disposer de fonds sans l'impact fiscal d'un retrait

Le principal avantage d’une avance est qu’elle permet de disposer de fonds sans que l’opération soit considérée comme un retrait. Du coup, aucune fiscalité sur les intérêts générés par votre contrat ne vous sera demandée.

Attention ! Si au terme de la période vous n’avez pas remboursé l’avance, l’assureur procédera à un rachat automatique sur votre contrat.

Les conditions d’obtention d'une avance sont variables d’un établissement à l’autre. D’une manière générale, les avances ne dépassent pas 80% de l’épargne investie sur le fonds en euros. Certains contrats montent jusqu’à 90%. Sur la partie risquée investie en unités de compte, le plafond de l’avance est logiquement plus bas pour faire face au risque de perte en capital inhérent à ces supports. Il évolue généralement entre 50 et 60% de l’épargne investie. Mais certains assureurs la refusent tout bonnement.

Le taux d’intérêt appliqué à l’avance est déterminé au début de chaque année civile pour l’année en cours. Il est au moins égal au rendement du fonds en euros de l’année précédente majoré de 1 ou 2 points. Actuellement comptez 3 à 4% par an.

Mais le coût réel à votre charge est en fait beaucoup plus faible puisque vous ne supportez que la différence entre le coût du prêt et la rémunération de votre épargne.

Prenons un exemple : vous obtenez une avance de 100 000 € qui vous coûtera annuellement environ 3,5% soit 3 500 euros. Votre épargne, toujours placée, continue d’être rémunérée, admettons à 2% nets annuellement, soit 2 000 euros. Le coût réel de l’opération est donc de 1,5% par an, soit 1 500 euros. Dans beaucoup de situations un rachat partiel de 100 000 € sur votre contrat d’assurance vie pourrait vous coûter plus cher.

Le saviez-vous ?
Si l’avance sert à financer vos dépenses de conservation, d’acquisition, de construction ou de réparation d’un bien immobilier donné en location, alors les intérêts payés au titre de cette avance sont déductibles de vos revenus fonciers.

Ainsi, si vous avez un besoin de trésorerie à court terme qui pourra être comblé par une prochaine rentrée d’argent et que votre contrat d’assurance vie est en plus-value, donc susceptible d’être fiscalisé en cas de retrait, nous vous conseillons alors d’étudier l’idée de procéder à une avance plutôt qu’à un rachat partiel. À vos calculettes !

Nos conseillers sont là pour vous épauler.

Mis à jour le 31/03/2020

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