Evolution Vie ont accès à un nouveau mode de gestion : la gestion pilotée. Dans ce cadre, la sélection des supports en unités de compte et leur suivi sont délégués à des experts des marchés financiers. Rencontre avec Jean-Denis Bachot, le directeur de la société de gestion Fidelity International en France." />

La gestion pilotée, l’avenir pour l’épargne des Français

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Depuis peu, les adhérents au contrat d'assurance vie Evolution Vie ont accès à un nouveau mode de gestion : la gestion pilotée. Dans ce cadre, la sélection des supports en unités de compte et leur suivi sont délégués à des experts des marchés financiers. Rencontre avec Jean-Denis Bachot, le directeur de la société de gestion Fidelity International en France.

Achevé de rédiger le 24/04/2019

Avertissement : Les unités de compte comportent un risque de perte de capital. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte, mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations, à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.

Pourriez-vous nous présenter votre structure, Fidelity International ?
Jean-Denis BACHOT : Notre société a un seul métier : la gestion d’actifs. Si l’on remonte le fil de l’histoire, la société mère, Fidelity Investment, a été créée en 1946 aux États-Unis. Forte de son succès, la structure a lancé en 1969 Fidelity International pour s’occuper des investisseurs dans le reste du monde. Fidelity a donc une empreinte très internationale.

L’une de ses principales spécificités est d’être une entité indépendante. En effet, Fidelity International est encore détenu en grande partie par la famille fondatrice, ce qui est rare pour une société de gestion de cette taille. Elle a conservé un aspect familial, c’est d’ailleurs la petite-fille du fondateur qui dirige aujourd’hui la structure.

Par ailleurs, Fidelity International se caractérise aussi par son équipe de recherche et son approche de gestion active fondamentale, que l’on appelle dans notre jargon « bottom up ». Cela signifie que nous allons sur le terrain rencontrer les entreprises pour mesurer la pertinence ou non de les soutenir financièrement via l’achat d’actions ou d’obligations. Pour ce faire, nous disposons de ressources humaines importantes, avec 400 professionnels de l’investissement, qu’ils soient gérants ou analystes. Notre équipe de recherche est donc extrêmement développée et ce, sur tous les continents. C’est une des forces majeures de Fidelity aujourd’hui. Pour chiffrer ce propos, sachez que nous nous entretenons en moyenne toutes les huit minutes avec une direction générale ou financière d’entreprise. Cela représente près de 16 000 entretiens par an.

Pour toutes ces raisons, ce sont aujourd’hui plus de 2 millions de clients qui nous font confiance à travers le monde.
Quels sont ses domaines d’expertise ?
Jean-Denis BACHOT : Historiquement, la gestion actions est un point très fort de Fidelity. La société est très reconnue au niveau international sur cette classe d’actifs. C’est en d’autres termes l’ADN originel de la société. Pour autant, dès 1982, nous avons développé une gestion obligataire avec là encore une place centrale pour notre équipe de recherche. Cette dernière est partie-prenante de notre stratégie sur cette classe d’actifs. Par exemple, si l’on regarde nos investissements en obligations « haut rendement », c’est-à-dire sur des crédits de moins bonne qualité offrant un rendement supérieur aux obligations émises par des structures dont le risque de défaut est moins élevé, nous avons une part de marché très importante, que ce soit sur les Places américaine, européenne ou encore asiatique. Cela montre bien le rôle prépondérant que jouent nos experts locaux dans la sélection de valeurs et la performance de nos produits.

Ensuite, il y a 32 ans maintenant, nous avons naturellement développé des fonds d’allocation d’actifs, également appelés multiclasses d’actifs (tels que des fonds flexibles ou patrimoniaux), pour lesquels nous avons mis en œuvre notre approche stratégique et tactique sur un plan mondial. Enfin, depuis 12 ans, nous travaillons également sur les actifs immobiliers, pour le compte principalement de nos clients institutionnels.
Fidelity International est la société de gestion qui sélectionne les supports d’investissement dans le cadre de la gestion pilotée du contrat Evolution Vie. Pour quelles raisons avez-vous de fortes convictions dans ce mode de gestion ?
Jean-Denis BACHOT : Il y a plusieurs arguments. Tout d’abord, il me semble que la gestion pilotée apporte une réponse adaptée dans le contexte de taux très bas et probablement durablement bas. En effet, les fonds en euros ont été pendant très longtemps la solution miracle pour les épargnants, français notamment. Mais celui qui a été leur meilleur ami par le passé pourrait à l’avenir devenir leur pire ennemi. Leur meilleur ami car adapté à beaucoup de problématiques patrimoniales au fil des années, et leur pire ennemi car cela a empêché les investisseurs de se tourner vers d’autres solutions, qui se révèleraient aujourd’hui plus judicieuses dans un environnement de taux bas. Ainsi, dans ce contexte, la gestion pilotée constitue une réponse pour faire basculer l’épargne des Français vers les unités de compte. Rendez-vous compte, au sein de l’épargne de nos concitoyens (soit près de 5 000 milliards d’euros), les 2/3 sont investis sur des supports sans risque ou monétaires, tels que les fonds en euros ou les comptes sur livret. Cela est extrêmement inquiétant au vu des niveaux de taux actuels. Nous avons donc une responsabilité collective, en tant que professionnels du secteur, de mener les investisseurs vers les supports de placement les plus convaincants pour l’avenir de leur épargne comme les unités de compte. C’est l’une de nos convictions, c’est pourquoi nous sommes heureux d’être aux côtés des clients d’Assurancevie.com dans cette démarche.

Les épargnants français apparaissent certes frileux dans leur choix d’investissement, mais cela s’explique par le fait qu’ils ne sont pas familiers des marchés financiers comme peuvent l’être les anglo-saxons par exemple. Nous avons donc un rôle de pédagogie et d’accompagnement à remplir. Et cet accompagnement doit aussi se faire par des professionnels qui gèrent les actifs pour le compte des clients et qui prennent les bonnes décisions au bon moment. La gestion pilotée permet aux experts de l’investissement d’utiliser la délégation de gestion qui leur est confiée pour agir au mieux dans l’intérêt des épargnants. Au travers de la gestion pilotée et de l’allocation d’actifs tactique, notre mission est d’optimiser la gestion du risque pour apporter une réponse patrimoniale et performante.
Quels sont les atouts de la gestion pilotée proposée au sein du contrat d’assurance vie Evolution Vie ?
Jean-Denis BACHOT : Tout d’abord il est important de souligner qu’il s’agit d’une solution en architecture ouverte. Cela offre à Fidelity la possibilité d’aller chercher les meilleures unités de compte pour le compte des adhérents au contrat. Ensuite, nous avons une approche d’allocation tactique flexible. Nous allons donc véritablement être mobiles, agiles, par rapport à ce qui se passe à la fois sur les marchés boursiers mais aussi par rapport à nos convictions d’investissement. Cette proactivité nous permet d’essayer, au travers de cet univers d’investissement en architecture ouverte, de pouvoir répondre aux problématiques des clients et au profil de risque/rendement qui nous est confié. Par ailleurs, la transparence et la compétitivité de la tarification de ce service sont également un de ses points forts.
La gestion pilotée d’Evolution Vie va se décliner en trois orientations de gestion : Modéré, Équilibre et Dynamique. Comment allez-vous composer les allocations de ces trois profils ?
Jean-Denis BACHOT : Le respect du cahier des charges de rendement/risque par profil est très important. On se doit de le suivre au quotidien comme le lait sur le feu. Ces contraintes sont donc intégrées à nos systèmes de gestion et suivies en confrontation avec l’environnement financier dans lequel on se situe. Pour cela, plusieurs éléments entrent en ligne de compte. Tout d’abord, Fidelity dispose d’une équipe de gestion multiclasses d’actifs de 50 personnes. Lors des comités d’allocation d’actifs, ces experts présentent leurs vues macroéconomiques, échangent avec les équipes de recherche, etc. Suite à ces discussions, nous définissons une allocation dite tactique, c’est-à-dire celle la mieux adaptée au regard à la fois de nos convictions et des conditions de marché. Cela nous donne une ligne directrice qui se traduit par la sélection des fonds qui nous semblent les plus pertinents à un instant donné.
Allez-vous suivre activement les allocations ?
Jean-Denis BACHOT : Bien entendu ! Cela fait partie des missions qui nous incombent, et c’est d’ailleurs probablement l’une des forces de la gestion pilotée. Face à cette responsabilité qui nous est confiée, nous nous devons de surveiller notre stratégie et de nous montrer réactifs quand cela est nécessaire.
Quels conseils donneriez-vous aux adhérents d’Evolution Vie qui vont opter pour la gestion pilotée si les marchés deviennent très volatils ?
Jean-Denis BACHOT : Avant d’opter pour une orientation de gestion pilotée, il est nécessaire de définir son profil investisseur. C’est une étape très importante car la détermination du profil de risque va aboutir à la sélection de l’orientation de gestion adaptée à vos objectifs, à votre situation personnelle et cohérente avec le niveau de variation à la hausse ou à la baisse que vous êtes prêt à accepter concernant ce placement.

Force est toutefois de souligner que les unités de compte sont forcément soumises à de la volatilité dès lors que les marchés boursiers deviennent tendus. Le critère n°1 face à ce constat est d’avoir du temps devant soi. C’est une règle de base pour investir sur les marchés financiers, il ne faut pas disposer d’un horizon de placement trop court. Sinon, vous risquez de vous faire des cheveux blancs !

En revanche, si vous vous êtes fixé une durée de placement à moyen/long terme et que vous avez un profil investisseur qui vous permet d’accepter une certaine prise de risque pour un potentiel de performance plus élevé, il faudra aussi parfois savoir faire le dos rond. Il faudra faire confiance au gérant et le laisser reprendre des actifs risqués dans des marchés où un épargnant aurait envie de se mettre à l’abri. Cela est certes contre-intuitif, mais on le sait, c’est dans des moments compliqués que se dessinent les plus belles opportunités. C’est à nous, professionnels de la gestion d’actifs, de nous en occuper dans ces circonstances.

Sachez en tout cas qu’avec les niveaux de taux actuels, si vous avez du temps devant vous, le fonds en euros et les comptes sur livret ne sont pas la solution. Il est donc nécessaire de réussir à accepter les périodes de forte volatilité, comme cela s’est produit en fin d’année 2018, pour pouvoir s’assurer d’une performance solide sur une période plus longue.
Quelles sont vos prévisions pour les marchés financiers en 2019 ? Quels sont les événements qui pourraient générer de la performance ou bien au contraire de la crispation ?
Jean-Denis BACHOT : Les marchés boursiers ont été assez chahutés en fin d’année 2018 et ont repris du poil de la bête depuis. Ils sont aujourd’hui relativement chers. Aussi, nous avons actuellement une approche beaucoup plus défensive qu’elle ne l’était il y a quelques mois. Au moment où je vous parle, à la mi-avril 2019, nous sommes en train de réduire le risque dans nos portefeuilles. En effet, nous avons pu constater, après le coup de chaud du dernier trimestre de 2018, une réaction très rapide des banques centrales, que ce soit aux États-Unis ou en Europe. Toutefois, les statistiques et les fondamentaux économiques ne sont pas au mieux. D’après nous, il faut donc attendre une amélioration des fondamentaux pour remettre du risque dans les portefeuilles. Ce très beau rallye du 1er trimestre 2019 va nous semble-t-il s’essouffler prochainement. Nous en profitons donc pour prendre certaines plus-values et nous désensibiliser au risque.

Dans ce contexte, la gestion pilotée a donc un travail à réaliser, pour pouvoir sécuriser les performances et se repositionner sur les marchés une fois que les valorisations paraîtront plus raisonnables.

Pour ce qui est des évènements qui pourraient venir contrarier les marchés, il faut rester humble car si nous faisons le nécessaire pour anticiper au maximum, il est toutefois impossible de tout prévoir ! Parmi les dossiers que nous suivons de près, il y a bien entendu le Brexit. Nous avons aujourd’hui des positions tactiques, c’est-à-dire ponctuelles, sur certains actifs outre-Manche car ceux-ci ont été littéralement massacrés depuis le référendum, et nous avons identifié quelques poches de valeur ajoutée. Pour autant, sur le moyen/long terme, nous ne sommes pas positifs sur cette zone géographique. Nous pensons que sur un plan économique cela sera relativement compliqué pour les Anglais.

Mais il y a également autre chose à surveiller cette année. J’ignore si nous sommes tout à fait en fin de cycle, mais en tout cas nous sommes dans un cycle bien avancé. Il est donc nécessaire d’être prudent quant au risque d’éclatement de bulles. C’est pourquoi nous nous montrons extrêmement sélectifs, aussi bien sur les actions que sur les obligations. Nous estimons qu’il faut s’affranchir de stratégies indicielles (qui consistent simplement à reproduire l’évolution d’un indice boursier) dans l’environnement qui est le nôtre aujourd’hui. Il nous apparaît au contraire pertinent d’aller sur des stratégies beaucoup plus spécifiques, à forte valeur ajoutée. Car en effet, c’est dans ces moments de fin de cycle qu’il peut y avoir certains segments de la cote qui souffrent particulièrement. Par exemple, en ce qui concerne les actions américaines, nous ne suivons pas forcément le sens du vent et nous préférons nous positionner sur des actions d’entreprise « value » plutôt que sur des actions de grandes capitalisations technologiques.

Ensuite, le risque politique est difficile à anticiper. Toutefois, d’après nos analystes, il s’est fortement amoindri, notamment dans les pays émergents, par rapport à l’année dernière. Selon nous, c’est principalement les politiques des banques centrales, et en particulier celle de la Fed (Réserve fédérale américaine), qui devront être correctement menées pour ne pas faire trembler les marchés financiers comme cela a pu être le cas par le passé.
Quelques mots pour conclure ?
Jean-Denis BACHOT : Eh bien nous sommes ravis d’accompagner Assurancevie.com et ses clients dans le cadre de cette gestion pilotée car il nous semble que ce type de solution est l’avenir pour l’épargne des Français. Nous avons un rôle de pédagogie et d’assistance à mener auprès de nos concitoyens pour les mener vers un peu plus de risque, pour une épargne plus profitable pour eux, pour leur projet ou leur retraite. Et ça c’est un bel objectif, que nous sommes enchantés de servir dans le cadre de notre partenariat avec Assurancevie.com.

 

Avertissement : Les unités de compte comportent un risque de perte de capital. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte, mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations, à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.

Evolution Vie est un contrat d’assurance vie de groupe à adhésion facultative de type multisupport souscrit par l’ADER auprès d’Aviva Vie commercialisé par JDHM Vie. Assurancevie.com est la marque dédiée à la distribution de produits d’assurance sur Internet de JDHM Vie, société de courtage en assurance de personnes. Société par Actions Simplifiée au capital de 2 200 000 €, dont le siège social est situé 13, rue d’Uzès - 75002 Paris. Elle est immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Paris sous le numéro 478 594 351 ainsi qu’à l’ORIAS (Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurance, www.orias.fr) sous le n° 07 004 394. Conseiller en Investissements Financiers (CIF) n° E008169, membre de l’ANACOFI-CIF.
Aviva Vie est une Société Anonyme d’Assurance Vie et de Capitalisation au capital de 1 205 528 532,67 €. Entreprise régie par le Code des assurances. Siège social : 70 avenue de l’Europe, 92270 Bois-Colombes. 732 020 805 R.C.S. Nanterre.
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Mis à jour le 23/01/2020

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