Point sur le marché de l’investissement immobilier – 1er T 2021
Dans un contexte inédit de crise sanitaire et économique faisant suite à une longue période de baisse des taux, les marchés immobiliers ont plutôt bien résisté. Les volumes investis en 2020 ont certes été inférieurs à ceux de 2019, année record, mais la dynamique observée au cours du 2nd semestre 2020 et du 1er trimestre 2021 démontre la résilience de cette classe d’actifs, vue comme délivrant des rendements attractifs et pérennes.
Cependant tous les secteurs n’ont pas réagi de manière identique. Les investisseurs ont privilégié les secteurs du résidentiel, de la logistique ou encore de la santé. Les actifs de commerce ou d’hôtellerie, fortement impactés par la crise sanitaire, ont en revanche été délaissés. Le secteur du bureau concentre, de son coté, de nombreux points de vigilance. Marché le plus profond, il est également celui qui pose le plus de questions sur son rôle au regard du développement rapide du télétravail. Après un an d’expérience forcée dans le télétravail, force est de constater que le contact humain est nécessaire tant pour favoriser les échanges, que pour l’intégration des nouveaux collaborateurs, ou encore le maintien d’une culture d’entreprise. En revanche, il est probable que cette crise conduise à modifier l’usage des locaux en renforçant l’offre de services pour les collaborateurs. Ainsi, comme le souligne CBRE (groupe mondial de conseil en immobilier d'entreprise), en dépit du développement du télétravail, le bureau reste une typologie d’actifs recherchée par les investisseurs et réalise même le second meilleur 1er trimestre de son histoire, après celui du 1er trimestre 2020.
Dans ce contexte, les investisseurs privilégient des convictions de long terme. Les thématiques liées au vieillissement de la population qui explique l'attrait pour les résidences seniors, le développement de l'e-commerce qui porte l'investissement dans la logistique, ou encore le besoin exponentiel en données qui se traduit par l'intérêt croissant porté aux data centers, permettent ainsi aux investisseurs de remplir leurs objectifs d’investissement. D’une manière générale, les investisseurs restent toujours plus sélectifs et continuent de cibler en priorité les actifs offrant des revenus pérennes, localisés dans les secteurs géographiques les plus établis et les plus lisibles. Ce comportement se traduit par une véritable différence de trajectoires au niveau des taux de rendement entre les actifs les plus primes et les actifs moins qualitatifs : Si les actifs les plus qualitatifs bénéficient d’une valorisation liée à une pression à la baisse des taux de rendement immobiliers, en revanche, les actifs moins qualitatifs auront davantage de difficultés à trouver preneur.
Mis à jour le 21/07/2021