Coronavirus : ces fonds qui profitent de la crise !

Coronavirus : ces fonds qui profitent de la crise !

Malgré un soubresaut de 20% sur son point bas du 18 mars, la Bourse de Paris stagne depuis deux mois autour des 4 500 points, affichant à fin mai, un repli de 25% depuis le début de l’année. Toutefois, certains fonds ont profité de ce contexte pour tirer leur épingle du jeu. Tour d’horizon.

Article rédigé le 27 mai 2020.

L’incertitude demeure sur les marchés financiers. D’un côté, l’espoir d’un vaccin contre le Covid-19 et l’annonce de plans de soutien massifs aux économies font figures de bonnes nouvelles. De l’autre, le risque d’une seconde vague, d’une longue récession ou encore la reprise des tensions entre Pékin et Washington ravivent les craintes des investisseurs. Dans ce contexte, certaines classes d’actifs se démarquent. C’est le cas de l’or, ou encore des actions d’entreprises du secteur des technologies, mises à contribution et dont l’activité n’a pas faibli avec la crise sanitaire, bien au contraire.

Il est rappelé que les performances passées ne préjugent pas des performances futures. De plus, l’investissement sur ces supports financiers, appelés unités de compte, comportent un risque de perte en capital totale ou partielle.
Avant tout investissement, veillez à ce que l’allocation d’actifs choisie soit appropriée à votre profil investisseur et à votre horizon de placement.

Fonds « or » : les grands gagnants de ce début d’année

Valeur refuge par excellence, le métal jaune profite des incertitudes ambiantes. Les tensions géopolitiques et la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis avaient déjà permis au cours de l’or de grimper de près de 20% l’an dernier. En 2020, la crise sanitaire vient couronner le tout.

Adopté sur l’ensemble des continents, le confinement des populations a jeté un coup de froid sur l’économie mondiale, entrée en récession. De leur côté, les mesures de distanciation sociale freinent la reprise. Dans ce sens, Jerome Powell, directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed), a annoncé que l’économie outre-Atlantique pourrait ne pas se remettre totalement du Covid-19 avant fin 2021 et que tout dépendra de la découverte ou non d’un vaccin.

À cet environnement économique tendu s’ajoute un contexte de taux bas, également favorable à l’or. En effet, le métal jaune ne distribue pas de revenus et présente donc pour l’investisseur un coût d’opportunité (ou coût de renonciation) face aux obligations d’États, qui versent un intérêt (coupon). En d’autres termes, plus les taux baissent, plus ce coût d’opportunité diminue et plus le cours de l’or grimpe.

Autre élément de soutien, le précieux métal est aussi une monnaie de réserve : les Banques Centrales en achètent pour réduire leur dépendance au dollar.

Ces trois facteurs combinés lui permettent d’évoluer à son plus haut niveau depuis octobre 2012, proche des 1 800 points. De fait, les actions des entreprises du secteur aurifère, intervenant dans l’extraction, la transformation ou la commercialisation de l’or ont profité de cette tendance. Ainsi, des fonds de la catégorie Morningstar « Actions secteur métaux précieux » tels que Edmond de Rothschild Goldsphere B (FR0010664086), Lyxor MSCI ACWI Gold UCITS ETF - C-EUR (LU0854423687) ou encore BlackRock Global Funds - World Gold Fund A2 EUR Acc (LU0171305526) affichent des performances supérieures à 20% entre le 1er janvier et le 26 mai 2020.

Autre classe d’actifs refuge : la dette américaine

Dans ce même contexte, les investisseurs se sont également rués vers les obligations émises par des pays « sûrs » comme l’Allemagne ou les États-Unis.

Outre-Atlantique, les plans de soutien adoptés par le Congrès pour limiter les effets de la crise vont considérablement alourdir la dette américaine : en 2020, le déficit pourrait atteindre 3 800 milliards de dollars, soit 18,7% du PIB (Produit Intérieur Brut) du pays, selon les estimations du Committee for a Responsible Federal Budget (CRFB), un organisme à but non lucratif dont la vocation est d’informer le public sur les politiques budgétaires.

Mais les investisseurs ne semblent pas s’en soucier car le dollar reste incontournable pour l’économie mondiale. De son côté, le krach pétrolier intervenu fin avril a écarté le risque d’inflation à court terme.

Résultat : les taux d’intérêts américains sont à des niveaux historiquement bas. Or il faut savoir que sur le marché obligataire, plus les taux des nouvelles émissions sont bas, plus les valeurs des obligations existantes augmentent. En effet, si par exemple vous avez acquis il y a 2 ans une obligation émise au taux de 1% sur une durée de 10 ans, et qu’aujourd’hui les obligations du même émetteur cherchent preneurs avec un taux de 0,10% sur 10 ans, votre titre a pris de la valeur : vous pourrez le revendre plus cher que ce que vous l’avez acheté, car son taux de rendement sera attractif aux yeux des investisseurs.

Le numérique : un secteur qui fait mieux que résister

Le grand gagnant des mesures de confinement est le secteur des technologies. La généralisation du télétravail et les nouvelles habitudes de vie prises en restant chez soi ont accéléré l’usage d’outils numériques. Une tendance qui pourrait bien se poursuivre par la suite !

Les performances sont toutefois disparates au sein de la catégorie Morningstar « Actions secteur technologie ». Parmi les fonds référencés dans nos contrats d’assurance vie, toutes les performances entre le 1er janvier et le 25 mai 2020 sont positives et s’échelonnent entre +3,85% et +29,80%.

Fonds à effet de levier ou à réplication inverse :
attention à la lecture des performances !

Pour sélectionner un support d’investissement, il ne faut surtout pas se baser uniquement sur un critère de performances passées. Car ceux qui aujourd’hui choisiraient d’investir sur les fonds ayant le plus progressé depuis le début de l’année pourraient avoir de mauvaises surprises ! Avant toute chose, il faut bien comprendre la stratégie de gestion du fonds et son sous-jacent. Par exemple, le tracker/ETF Lyxor CAC 40 Daily (-2x) Inverse UCITS ETF Acc (FR0010411884) a progressé de 32% depuis le 1er janvier 2020 (chiffre arrêté au 26 mai 2020). Alléchant certes. Mais attention, ce support a pour objectif d’évoluer à l’inverse de son indice de référence (ici le CAC 40, qui regroupe les 40 plus importantes sociétés cotées françaises) tout en multipliant par 2 cette évolution. En d’autres termes, avec l’effet inverse, si le CAC 40 recule de 10%, le tracker progresse lui de près de 10% (au frais de gestion près). Et avec l’effet de levier par-dessus le marché, quand l’indice baisse de 10%, le tracker performe 2 fois plus, soit de 20%. D’où la performance notable de ces supports depuis le début de l’année, puisque les marchés actions ont, dans leur globalité, fortement reculé.

Or, ce mécanisme fonctionne dans les deux sens. Donc si l’indice de référence reprend du poil de la bête et s’il progresse de 10%, le support à effet inverse baissera dans les mêmes proportions, et s’il a en plus un effet de levier, la chute sera d’autant plus importante.

En conclusion, retenez que ces fonds présentent une forte volatilité, c’est d’ailleurs pour cela que leur profil de risque est de 7/7 sur leur DICI (Document d’Informations Clés pour l’Investisseur). Ils ne sont donc pas appropriés à tous les profils investisseurs !

En plus de prendre systématiquement connaissance du DICI d’un fonds avant d’investir, sachez que ce type de supports peut être identifiable (mais pas toujours) si l’un des mots suivants compose son nom : « inverse » (pour effet inverse), « leverage » (pour effet de levier) ou encore « bear » ou « short » lorsque la stratégie consiste à profiter de la baisse des marchés.



AVERTISSEMENT : Les unités de compte comportent un risque de perte en capital. Il n’existe pas de garantie en capital des sommes investies sur ces supports. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte n’est pas garantie mais sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l’évolution des marchés.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Mis à jour le 04/06/2020

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