Gestion pilotée : Comment a-t-elle réagi au premier semestre ?

  1. Charles-Henri Kerkhove
  2. Directeur des investissements
  3. Fidelity International
Assurancevie.com s’est entretenu avec Charles-Henry Kerkhove, directeur des Investissements au sein de l’équipe Multi-Asset de Fidelity International. L’occasion de découvrir les choix d’investissement réalisés ces dernières semaines dans le cadre de la gestion pilotée, ainsi que les perspectives de la société de gestion pour les prochains mois. Retour également sur les avantages de confier le pilotage de son contrat à des experts, dans un contexte boursier inédit.

Interview achevée de rédiger le 21 juillet 2020

Comment avez-vous tenu la barre de la gestion pilotée dans les marchés chahutés de ce premier semestre 2020 ?
Charles-Henri Kerkhove : Le premier semestre a été marqué par une correction des marchés d’une rapidité et d’une ampleur inégalées. Les mesures fiscales et monétaires mises en place par les gouvernements et les Banques Centrales ont été à la hauteur du choc, ce qui a permis de rassurer les investisseurs et a entraîné un rebond des marchés presque en forme de « V ». Dans un contexte de volatilité, nous avons réalisé des mouvements tactiques plus réguliers au sein des portefeuilles. Par ailleurs, nos gérants ont été particulièrement vigilants au suivi de facteurs d’ordre économique et géopolitique, mais aussi à des critères tels que la liquidité des marchés, les flux d’investissement et le niveau de confiance des investisseurs.

Quel est l’intérêt de la gestion pilotée dans ce type de situation ?
Charles-Henri Kerkhove : Dans un environnement particulièrement volatil, gestion active et diversification démontrent pleinement leur valeur ajoutée. Pour les particuliers, la gestion pilotée permet d’éviter le risque de concentration trop élevé de l’investissement au sein d’une même classe d’actifs ou d’une même région.

Par ailleurs, il est crucial pour tout investisseur de tenir des positions dans la durée ainsi que de choisir une stratégie qui tienne compte de son profil de risque et de son horizon d’investissement. À cet égard, nous conservons dans notre gestion une approche de long terme, qui nous a permis de garder la tête froide dans un environnement chahuté. Les portefeuilles ont ainsi pu participer au rebond des marchés intervenu au cours du deuxième trimestre.

Avez-vous procédé à des arbitrages ? Dans l’affirmative, vers quelles classes d’actifs vous êtes-vous tournés et pourquoi ?
Charles-Henri Kerkhove : À la fin du premier trimestre, nous avions augmenté l’exposition en obligations à court terme aux dépens des actions, en attendant une période de redéploiement plus propice. Ce redéploiement a eu partiellement lieu au cours du deuxième trimestre, avec une préférence pour l’Europe tout comme l’Asie au sein de la poche actions. L’Asie est une région que nous privilégions. Elle a subi en premier la crise et est désormais partiellement sortie de la tourmente du Coronavirus, bien avant l’Europe et les États-Unis. L’Europe bénéficie d’une nouvelle dynamique grâce à des signes encourageants venant du fonds de relance économique et des actions vigoureuses de la Banque Centrale Européenne. C’est la raison pour laquelle nous avons intégré des obligations d’entreprises européennes au sein des portefeuilles.

Votre approche défensive et patrimoniale, qui avait permis en 2018 de traverser la crise en limitant la casse, sera-t-elle à nouveau efficace ?
Charles-Henri Kerkhove : Nous restons prudents via une sous-pondération en actions au sein de nos stratégies. Toutefois, nous y avons intégré certaines classes d’actifs de type obligations des marchés émergents et obligations à haut rendement. En cas de rechute des marchés, l’impact sur ces supports devrait être limité en raison de leurs niveaux de valorisation actuels et des programmes de rachats de créances adoptés par les Banques Centrales. Ainsi, les portefeuilles devraient être en mesure de capturer un rebond continu des marchés sans pour autant prendre des risques excessifs.

Quelles sont vos perspectives pour les mois à venir ?
Charles-Henri Kerkhove : Le lourd impact économique du Coronavirus va continuer de se faire sentir et le risque d’une deuxième vague, ou même d’un re-confinement reste présent. Nous suivons de très près l’évolution des nouveaux cas de Coronavirus au niveau régional ainsi que le développement de traitements et vaccins potentiels. L’approche des élections américaines et les tensions géopolitiques sino-américaines risquent d’être un facteur de volatilité supplémentaire. La prudence reste donc de mise.

AVERTISSEMENT : Les unités de compte comportent un risque de perte en capital. Il n’existe pas de garantie en capital des sommes investies sur ces supports. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte n’est pas garantie mais sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.

Mis à jour le 30/07/2020

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