Paroles d’experts : Gestion pilotée : Bilan 2020 et perspectives 2021

  1. Charles-Henri Kerkhove
  2. Directeur des Investissements
  3. Fidelity International
Assurancevie.com s’est entretenu avec Charles-Henry Kerkhove, directeur des Investissements au sein de l’équipe Multi-Asset de Fidelity International. Cette interview est l’occasion de faire le bilan de l’année 2020 et de parler des perspectives de 2021 !

Interview achevée de rédiger le 26/02/2021

Pour commencer, pouvez-vous présenter Fidelity International ? Quelle est sa place dans l’univers mondial de la gestion d’actifs ?
Charles-Henri Kerkhove : Fidelity International propose des solutions et services d’investissement, ainsi que des expertises liées à la retraite à plus de 2,5 millions de clients dans le monde. En tant qu'entreprise indépendante, forte d’un héritage de 50 ans, nous pensons de manière générationnelle et investissons sur le long terme. Avec une présence dans plus de 25 pays et un actif total de 706,3 milliards de dollars*, nos clients vont des banques centrales, fonds souverains, grandes entreprises, institutions financières, assureurs, gestionnaires de patrimoine, aux particuliers.

*Données au 31 Décembre 2020, Fidelity Canada inclus.

Pouvez-vous nous rappeler quels sont vos principaux objectifs dans le cadre du mandat d’arbitrage fait pour les clients d’Assurancevie.com ? Quelle est votre ligne directrice ? Et quelle stratégie de gestion en découle ?
Charles-Henri Kerkhove : Notre objectif depuis la création de Fidelity a toujours été de contribuer à l’indépendance financière de nos clients. Dans le cadre de la gestion pilotée, nous avons ainsi souhaité leur offrir des supports de placement adaptés aux objectifs de performance mais surtout aux profils de risque de chacun.

De manière concrète, au sein de chacun des contrats d’assurance vie Evolution Vie et Puissance Avenir disponibles, les épargnants ont la possibilité de retrouver 3 profils de type « Prudent », « Équilibré », « Dynamique », correspondant à leurs différents niveaux d’appétence en risque. Avec une proportion d’actions différentes, les stratégies de gestion de ces profils sont adaptées et gérées en conséquence.
En résumé, notre proposition est basée sur quatre piliers :
L’allocation tactique selon nos convictions de marché ;
La sélection de fonds ;
La valeur ajoutée des gérants des fonds sélectionnés ;
La construction de portefeuille.

Il est aussi important de noter que les profils sont hautement diversifiés par classe d’actifs et par région, ce qui permet aussi de créer de la valeur de façon durable pour nos clients.

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a fortement joué sur l’évolution des marchés financiers en 2020. Pouvez-vous nous faire un résumé de cette année boursière ?
Charles-Henri Kerkhove : L’année 2020 a été une année sans précédent et en deux temps pour les marchés financiers. Les cours de bourse ont chuté de façon vertigineuse au premier trimestre lorsque la crise sanitaire a pris de l’ampleur. Par la suite, le soutien massif des banques centrales et les plans de relance ont permis de rassurer les marchés, tout comme les perspectives de développement de vaccins. L’impact de la deuxième vague ainsi que du reconfinement en fin d’année sur les marchés a été limité. Un grand nombre de classes d’actifs ont ainsi terminé l’année dans le vert, les taux d’intérêt à des niveaux planchers : les plans de relance américains et européens ainsi que le début de la campagne de vaccinations encourageant les investisseurs de faire abstraction de l’environnement économique morose.

Comment avez-vous réagi dans le cadre des mandats d’arbitrage Assurancevie.com dont vous avez la charge ? Quelles décisions d’investissement marquantes avez-vous prises ?
Charles-Henri Kerkhove : Nous étions sous-pondérés en actions à travers les portefeuilles et avons racheté des actions à partir du mois de novembre, terminant l’année en surpondérant les actions. Les principales raisons de ce changement étaient le résultat des élections américaines, impliquant un plan de relance d’une ampleur largement supérieure que celui envisagé par l’administration Trump, ainsi que des nouvelles positives par rapport à l’efficacité des vaccins. Au niveau régional nous avons augmenté l’exposition en actions européennes et des marchés émergents, deux marchés avec un profil un peu plus cyclique et qui étaient restés à la traine par rapport aux autres marchés depuis le début de l’année.

Comment ressortent les performances des différents profils dans ce contexte ?
Charles-Henri Kerkhove : Les trois profils ont performé de façon positive depuis le lancement, sans surprise l’exposition actions a contribué le plus à la performance. Cependant nous notons aussi que la bonne diversification de la poche obligataire a été source de valeur ajoutée, tant pour les obligations de haute qualité européennes mais également des poches diversifiantes telles que la dette de marchés émergents ainsi que des obligations européennes à haut rendement.

Quelles zones géographiques privilégiez-vous en ce début d'année ? Et au contraire, quelles sont celles dont vous vous détournez ?
Charles-Henri Kerkhove : Au niveau des actions, nous sommes surpondérés sur les marchés émergents qui bénéficient du rebond de l’activité économique ainsi que du rebond des prix des matières premières. En ce qui concerne les actions européennes nous sommes cependant repassés à une position neutre par rapport a surpondéré fin 2020. Un déploiement plus lent que prévu de la campagne de vaccinations et le risque de confinement prolongé nous incite à la prudence. Ceci se reflète également au niveau obligataire, nous avons réduit l’exposition en obligations d’entreprise européennes qui ont bien performé mais restons acheteurs d’obligations des marchés émergents.

Même question concernant les secteurs d’activité.
Charles-Henri Kerkhove : Nous avons une préférence pour les secteurs cycliques qui sont exposés à la reprise de l’activité économique et où les valorisations restent attractives. Le secteur financier ainsi que le secteur de l’énergie en bénéficient par exemple. À l’opposé nos sommes prudents par rapport au secteur de la technologie qui est ressorti gagnant de la crise sanitaire mais où les prix reflètent des attentes potentiellement démesurées.

Quelles sont vos perspectives pour les prochains mois ? Au-delà du contexte sanitaire, y a-t-il d’autres éléments de tension à surveiller ?
Charles-Henri Kerkhove : Le principal risque à surveiller pour les mois qui suivent est le risque d’une poussée d’inflation qui entrainerait les taux longs à la hausse et pourrait effrayer les marchés. Nous pensons cependant que les banques centrales vont garder les taux bas pour les années à venir et que l’impact de la reprise économique sur l’inflation sera temporaire.

*Avertissement : Les unités de compte comportent un risque de perte en capital. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte, mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations, à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.

Mis à jour le 12/03/2021

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