Trackers, pourquoi faut-il s’y intéresser?

Trackers, pourquoi faut-il s’y intéresser?

Savez-vous ce qu’est un tracker ? Quels sont ses atouts au sein de l’assurance vie ? Et quels sont ceux qui sont plébiscités par les épargnants ? Le point avec Clarisse Djabbari, directeur adjoint Lyxor ETF & Gestion Indicielle, Lyxor AM.

Comment définiriez-vous un tracker ?

Clarisse Djabbari : Un tracker est un ETF, ce qui signifie Exchange Traded Funds. Il s’agit de fonds indiciels.
Ce sont donc des véhicules d’investissement hybrides qui possèdent à la fois les caractéristiques :
- d’un fonds : l’enveloppe juridique d’un ETF est généralement un FCP ou une Sicav, géré par une société de gestion ;
- et d’une action : il se traite en bourse ; l’ordre peut être passé auprès de sa banque ou de son courtier comme n’importe quel ordre en bourse.
Les ETFs ont pour objectif de répliquer les variations d’un indice, à la hausse comme à la baisse. Il s’agit donc d’une gestion dite passive, dont le but est de répliquer le plus fidèlement possible l’indice sous-jacent.
Les ETFs en Europe bénéficient du label UCITS, label de protection de l’investisseur. Il s’agit là d’un gage de sécurité pour les particuliers qui investissent dans ces fonds, dans la mesure où il sont régis par des règles comme par exemple des règles d’éligibilité des actifs du fonds, de diversification de ces actifs, de leur ségrégation chez le dépositaire. Les ETFs ont été introduits il y a 15 ans en Europe et Lyxor a été pionnier avec le lancement du premier ETF CAC 40. Aujourd’hui, il existe des ETFs sur l’ensemble des classes d’actifs, que ce soit les actions, les obligations et les matières premières.

Est-ce un marché à fort potentiel ?

CD : Le marché européen s’élève à 460 milliards d’euros environ. Ce marché est en forte croissance avec des niveaux de progression de l’ordre de 30 % sur les 10 dernières années. Cette croissance a principalement été tirée par la clientèle institutionnelle, la clientèle de particuliers représentant 10 % environ des encours européens. Cette situation est très différente du marché américain où la part de marché détenue par les particuliers est estimée à 50 %.
Mais cette situation est amenée à évoluer en Europe. Nous attendons une croissance de l’ordre de 10 à 20 % par an du marché des particuliers dans les années à venir. Cette poussée a même déjà commencé : l’AMF estime à 82 000 le nombre d’investisseurs actifs en ETFs, soit une hausse de 50 % depuis 2012.
Les changements réglementaires à venir vont renforcer cette tendance, en mettant à mal le système de rémunération des distributeurs par les émetteurs (ce qui favorise aujourd’hui les fonds les plus margés), et en imposant toujours plus de transparence sur les frais. L’exemple britannique à cet égard est un bon exemple. Depuis l’interdiction des rétrocessions aux conseillers financiers britanniques en 2012, 44 % d’entre eux ont augmenté leur allocation en produits passifs.
Enfin, on peut aussi mentionner la digitalisation de l’épargne et de sa distribution comme un facteur contribuant sur les années à venir à la démocratisation des ETFs au sein d’une clientèle de particuliers.

Dans quelle mesure la gestion passive est-elle plus pertinente que la gestion active ?

CD : La gestion passive (ETFs, mandats et fonds indiciels) est un des segments les plus dynamiques de la gestion : sa part de marché a doublé en 10 ans, passant de 8 % à 15 % des encours totaux sous gestion. La gestion active traditionnelle en est la première victime, passant de 63 % à 45 % du marché.
Cette forte croissance provient d’une conjonction de facteurs :
- La difficulté de la gestion active à satisfaire ses promesses sur le long terme : les fonds actifs ont déçu si l’on en croit les études académiques. 90 % de la performance d’un portefeuille ne vient pas de la sélection individuelle des titres mais de la sélection du marché (pays, secteur, classe d’actifs). Une fois le choix du marché et de la classe d’actifs effectué, la sélection des titres n’intervient que pour 10 % dans la performance. Seule une minorité de gérants actifs battent leur indice de référence sur une longue période. Chaque année, entre 20 et 40 % des gérants actifs en sont capables, et ce sont rarement les mêmes d’une année sur l’autre.
- La faiblesse des coûts des ETFs qui leur confèrent un avantage compétitif et amène nombre d’investisseurs à préférer suivre un indice plutôt qu’essayer de le dépasser. - L’étendue et la granularité des expositions possibles qui offrent aux investisseurs un choix significatif.

Quel est l'intérêt d'investir dans un tracker au travers de l'assurance vie ?

CD : Dans le cadre d’une assurance vie, un épargnant peut investir directement en ETFs (gestion libre), ou via une gestion conseillée, ou enfin via un mandat de gestion confié à une société de gestion.

L’intérêt d’investir dans un tracker repose avant tout sur ses caractéristiques intrinsèques :
- Des frais de gestion faibles : ils s’élèvent à environ 0,30 % pour les ETFs en Europe, à comparer à 1,80 % en moyenne pour des fonds de gestion active actions.
- La diversification : ils permettent d’investir sur un indice ou un panier de titres, dont le nombre peut varier de plusieurs dizaines à plusieurs milliers, en une seule transaction. - La transparence : ils offrent une complète transparence, et ce au quotidien, sur la liste des composants du sous-jacent auxquels ils sont exposés, permettant ainsi de choisir l’ETF le mieux adapté aux besoins de l’investisseur, alors que les OPCVM classiques sont tenus de publier la composition de leurs portefeuilles sur une base trimestrielle.
- La profondeur de l’offre : les ETFs permettent de s’exposer à l’ensemble des classes d’actifs et même au sein de ces classes d’actifs à un univers des possibles extrêmement large, couvrant aussi bien les pays développés, les pays émergents, les secteurs, les obligations d’États, les obligations d’entreprises. Chez Lyxor, nous proposons 220 ETFs différents sur l’ensemble de ces classes d’actifs.
- La liquidité : alors que les OPCVM classiques offrent une liquidité au mieux quotidienne, égale à leur valeur liquidative, les ETFs peuvent être achetés et vendus toute la journée pendant les horaires de cotation, comme n’importe quelle action.

Comment bien choisir un tracker ? Quels sont les points à regarder avant d’investir ?

CD : En premier lieu, il convient de s’intéresser à l’indice : investir dans un ETF c’est choisir de s’exposer à une classe d’actifs, ou à un sous-segment de cette classe d’actifs. Il est donc important de s’assurer que cet indice soit bien représentatif de l’exposition que l’investisseur recherche.
Il est également important de s’assurer de la solidité de l’émetteur : qui est-il ? Depuis quand existe-t-il ? Est-il pérenne ? Quand l’ETF a-t-il été lancé et quelle est sa taille ? Par ailleurs, la compréhension du coût global de l’investissement est importante : nous ne parlons pas là de TER (Frais Totaux Annuels), qui n’est qu’une partie du coût global. Il est essentiel pour l’investisseur de regarder l’écart de performance entre l’ETF et l’indice benchmark ; cet écart est affiché dans le DICI et est à disposition de tout investisseur, notamment sur notre site internet www.lyxoretf.fr. L’investisseur doit également surveiller les coûts de transactions liés à l’ETF, qui entrent dans le coût global de l’investissement. Enfin l’analyse des risques ne doit pas être négligée : le fonds est-il exposé à un risque de contrepartie ? Les actifs de l’ETF sont-il détenus en pleine propriété par le fonds ? Quelle est la qualité de ces actifs ?

Quels sont les trackers qui sont plébiscités par les épargnants ?

CD : La collecte sur le marché européen s’établit à 63 milliards d’euros à fin novembre 2015 contre 44 milliards sur toute l’année 2014. Cette collecte se répartit à 60 % sur les ETFs actions, 40 % sur les ETFs obligataires.
L’essentiel des flux que nous avons observés en 2015 sur les ETFs actions se sont orientés sur les marchés développés européens, avec une forte collecte sur les LYXOR UCITS ETF EURO STOXX 50 et LYXOR UCITS ETF CAC 40, et dans une moindre mesure sur l’Asie avec un attrait particulièrement marqué des investisseurs sur le premier semestre pour le Japon au travers de notre ETF LYXOR UCITS NIKKEI 400.
Sur l’obligataire, les investisseurs en recherche de rendement se sont orientés vers les obligations d’entreprises (investment grade et high yield) au travers de nos ETF LYXOR UCITS ETF EURO CORPORATE BOND et LYXOR UCITS ETF IBOXX EUR HIGH YIELD.
Enfin, à noter un appétit certain également pour les ETFs appelés de smart beta (alternatifs aux indices pondérés par les capitalisations boursières), avec notamment une collecte remarquable sur notre ETF LYXOR UCITS ETF GLOBAL QUALITY INCOME (répliquant la performance d’une sélection de sociétés ayant un niveau de dividendes durablement attractif et un bilan robuste).
NOUVEAUTÉ : Assurancevie.com s’appuie sur les expertises de Lyxor pour lancer un nouvel outil d’aide à l’investissement en unité de compte à base d’ETFs. Celui-ci permet de connaître gratuitement, sans versement minimum et sans contrainte d’investissement, les portefeuilles modèles de la société de gestion.


ATTENTION : Contrairement aux fonds en euros à capital garanti, les unités de compte ne garantissent pas le capital versé et sont soumises aux fluctuations des marchés financiers à la hausse comme à la baisse, les performances passées ne préjugeant pas des performances futures. Pour une liste des unités de compte, se reporter à la présentation des supports d’investissement des conditions générales des produits, disponible sur www.assurancevie.com.

Mis à jour le 23/02/2022

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